Le jeu pathologique (complément du test) (tartaupomm)

 

Ceci bien entendu ne concerne aucun d'entre nous…

Le « pathologique » que l'on peut aussi appeler « addiction » c'est l'état d'accoutumance et de besoin impérieux, soit d'une drogue soit d'une pratique (faire la vaisselle, par exemple ?) qui rend le sujet dépendant, le marginalise, le met en souffrance.

En souffrance ? Oui, parce que le plaisir génère le Manque  ……..et la boucle est bouclée !

 

 Explication : lorsque nous jouons dans la joie et la bonne humeur, notre cerveau se fait plaisir en élevant son taux de dopamine et nous voici éprouvant une sensation d'euphorie (qui, comme vous le savez, atteint son point culminant dans l'expression tonitruante de « we are the champions » à cloche-pied etc.) Cette phase gratifiante comme pas deux,  c'est l'état de Plaisir. En braves bestioles que nous sommes, nous ne voulons pas que ça s'arrête, nous ne supportons pas l'idée d'attendre longtemps un nouvel épisode et nous voilà donc en état de Désir et comme on ne peut pas faire que ça all the day long, (non mais ! pi' quoi encore ?) le Manque s'en suit. ( Si vous aussi avez bien suivi vous constatez que j'ai bouclé la boucle une deuxième fois.)

Parmi les critères multiples et divers d'addiction, le plus révélateur est la difficulté pour le sujet de résister à l'impulsion de passage à l'acte…imaginez une panne d'ordi  d'une semaine et vous aurez parfaitement compris le concept de Manque.

Les scientifiques se sont beaucoup intéressés à la dépendance au jeu, en l'occurrence à la très dévastatrice dépendance au jeu d'argent ( beurk ! notre Jeu chéri est plus soft, quand-même !). Oublions leurs conclusions déprimantes qui tendent à démontrer que le sujet est à la base mal-dans-sa-peau, un tantinet narcissique, en quête de reconnaissance etc., qu'il considère le jeu comme un dérivatif (et sinon, ce serait quoi ?). Leurs études montrent que plus l'exposition au jeu est longue et fréquente et plus le risque de dépendance physiologique est élevé. Attention, c'est sérieux, l'automne dernier deux joueurs français du jeu en ligne « world of warcraft » (même pas un jeu d'argent) ont été admis en hôpital psychiatrique tandis qu'un Japonais mourait au 5ème jour de présence ininterrompue devant son ordi. Le jeu compulsif est aussi aliénant que l'alcool, le tabac ou la drogue et tout comme l'alcoolisme, le tabagisme, l'héroïnomanie, la ludopathie ça se soigne.

Selon les Drs Marc Valleur et Christian Bucher, dans un livre récent « Le jeu pathologique » édité chez A. Colin, il y a parallèle entre jeu et drogue car << l'individu devient accro à sa propre adrénaline rendant ainsi le jeu comparable à des drogues excitantes comme le sont la cocaïne ou les amphétamines >>. Ils disent aussi que si les addictions deviennent les maladies du XXIème siècle, << c'est parce que la société de surconsommation où nous sommes encourage tous les mécanismes producteurs de ces pathologies >>. On constate donc, outre la dépendance pathologique au jeu, des nouveautés comme l'addiction à la télé, à l'internet (cyberaddiction), et  au …surentraînement sportif.

En conclusion force est d'admettre que notre passion à nous est des plus gentillettes : pas ruineuse comme le jeu d'argent, pas abrutissante comme la télé, pas épuisante comme le surentraînement sportif, et nous n'absorbons pas une quantité industrielle de substances nocives.

Ouffff…avouez que vous avez craint, vous aussi, qu'on vous conseille d'arrêter…. !

tartaupomm



23/07/2006
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